Né en Côte D'Ivoire de parents enseignants, Samy Thiébault suit un parcours classique au sein du CNR de Bordeaux avant de rentrer en 2004 au prestigieux Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de jazz dont il sort en 2008.
Parallèlement à ses études musicales il obtient une maîtrise de philosophie mention TB à l'unanimité en Sorbonne (2001)
« Blues For Nel » sort en 2004, suivront ensuite avec une certaine régularité « Gaya Scienza » en 2007, « Upanishad Expériences » en 2010. Il s'agit aussi de la première production du label dont il est l'initiateur et désormais le directeur artistique, "Gaya Music Production".
En 2013 paraît « Clear Fire » qui lui permet de conquérir un public qui s’agrandit au gré des sorties et des concerts dans lesquels on retrouve chez lui un jeu « Coltranien au meilleur sens du terme » (Nouvel Obs). La presse est elle aussi unanime : Revelation JazzMag, Coup de Coeur France Musique, Playlist TSF, Séléction JazzNews, L’Humanité, Télérama…
Des collaborations pour la danse, le théâtre et le cinéma s’égrènent entre les tournées auxquelles s’ajoutent les cours qu’il dispense aux élèves du conservatoire de Choisy Le Roi.
La sortie en 2015 de « Feast of friends » en hommage aux « Doors » constitue un tournant majeur dans le parcours de cet artiste « au discours dansant entre la transe et le message spirituel » (Libération).
La tournée de ce projet est elle aussi conséquente : 4 continents en un an, les principaux festivals et scènes européens, le groupe acquiert dès lors une assise importante auprès du public et des professionnels.
L’année 2016 verra une nouvelle étape de cette aventure se réaliser avec le projet « Rebirth» : un travail de fond sur de nouvelles compositions du saxophoniste pour son quartet, centrées cette fois aussi autour de l’urgence de la nécessité de la « Mélodie » comme élément structurant et libérateur d’un Jazz qui se veut le plus moderne, personnel et généreux possible.
Un album qui lui permettra de convier l’immense trompettiste Avishai Cohen à participer à cette aventure et à enregistrer ce nouvel opus, pour une sortie en septembre 2016 sur le label Gaya Music Production (distribution Socadisc).
La réception de celui-ci fait accéder Samy au rang des musiciens « les plus importants et emblématiques de sa génération » (France Inter), avec « Le meilleur album de Jazz de l’année » (Fip). En effet le succès de cet album le mène sur les plus grandes scènes nationales (Olympia, Café de La danse, Festivals de Marciac, Nice, Sètes…) et internationales (Chine, Corée, Vietnam, Indonésie, Afrique de l’Ouest…). De quoi donc l’installer durablement auprès « des plus grands Jazzmen de ce pays » (JazzNews)
En 2018 sort « Caribbean Stories », un album en forme de voyage subjectif au cœur des Caraïbes, dont le saxophoniste est tombé amoureux de la culture lors d’une tournée au Vénézuela en 2014. En préfaçant le disque, Madame la Ministre, Christiane Taubira écrit :
« Selon toute vraisemblance, Samy Thiébault a perçu la plasticité de ces musiques. Elles varient. Elles crient rarement, elles soignent leurs racines géographiques autant qu’elles entretiennent leurs branches culturelles, bien moins cependant qu’elles ne témoignent des coups et des soubresauts qui les ont fait naître, du gouffre dont elles viennent, du bord de gouffre qu’elles ont assidument fréquenté, à leur corps défendant. Du chaos qui leur a donné substance. Et d’une sérénité grondante. » Le musicologue Bertrand Dicale ajoute : «Un voyage dans la Caraïbe qui rend à ces musiques leur humble noblesse de consolation ultime. Et leur vérité »
L’album remporte un vif succès critique et public : « Album Tout Monde 2018 » pour « TSF Jazz », le saxophoniste fait aussi la une du mensuel « Jazznews » et obtient de nombreuses critiques élogieuses. (3 clés « Télérama », portrait dans « Libération », 4 étoiles Jazzmag, sélection critique du « Monde », de « L’express »…) Le groupe tourne aussi beaucoup et joue dans les principaux Festivals d’été en France (Nice, Marciac, Marseille…) mais aussi à l’étranger : Russie, Hong Kong, Cuba, États-Unis, Argentine…
C’est aussi une année d’intenses collaborations en tant que Sideman : Rhoda Scott, Thierry Maillard, Manu Guerrero, Minino Garay…
En septembre 2019 sort un projet concrétisant un rêve de plus de dix années pour Samy Thiébault : celui d’écrire une suite pour orchestre symphonique et quintet de Jazz, tout en unissant les univers de la musique française du XXème siècle, du Jazz spirituel noir américain des années soixante et de la musique classique indienne. Grâce à une rencontre très forte avec l’ « Orchestre Symphonique de Bretagne », le chef Aurélien Azan Zielinsky et l’ingénieur du son Philippe Teissier Du Cros, le tout sous la houlette du réalisateur Sébastien Vidal (avec lequel Samy Thiébault collabore depuis plusieurs disques) le projet peut s’enregistrer dans des conditions aussi merveilleuses qu’inédites. L’album, du nom de « Symphonic Tales » marque le début d’une nouvelle aventure pour le saxophoniste et son groupe : Quatre clés « Télérama », l’album figure aussi au classement des cinq meilleurs albums de 2019 pour « le Monde », « TSF Jazz » et « Télérama », il est aussi « Indispensable » « Jazznews »… Le parcours de l’album l’emmène à être nominé dans la catégorie « meilleur album » 2019 aux Victoires du Jazz 2019.
L’année 2021 verra la sortie d’un album ambitieux, enregistré aux quatre coins du monde (Miami, Cuba, Franc e, Sao Polo), et aux influences aussi riches que variées, « Awé ! » Un voyage subjectif sur la route des esclaves en terres de colonisations. Le Jazz au coeur, le groove à l’horizon. C’est d’ailleurs à Miami, que le saxophoniste (sélectionné par le programme French American Jazz Exchange de l’Ambassade de France aux États - Unis) a imaginé ce répertoire en côtoyant les meilleurs musiciens de la diaspora cubaine : Dafnis Prieto (batteur, compositeur, lauréat de la Thelonious Monk Competition, Grammy Award 2019), le pianiste Manuel Valéra, Brian Lynch à la trompette (ex - Jazz Messengers, Grammy Award 2020) et Yunior Terry à la contrebasse. Lors de ce séjour, le pianiste Eric Legnini s’est invité dans l’aventure. Le répertoire a évolué et s’est construit au fil de l’année 2020, en France, avec un orchestre à cordes et un orchestre de chambre. Pour compléter ce travail, Samy Thiébault a écrit quelques chansons qui sont interprétées sur scène selon les invités sollicités. Une invitation autour du monde, à la créolité, à la danse et à la créativité ! « Awé ! » c’est le cri de cette musique , c’est le cri du Jazz !
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